lundi 25 mars 2013

"LILY CATASTROPHE" ( single 12/52)

J'ai écrit "Lily catastrophe" une première fois vers 2006 mais je n'aimais pas te texte, ni la tonalité, et encore moins l'interprétation. Elle est restée en brouillon durant pas mal d'années. Et puis en 2010 j'ai joué quelques parties de batterie, en vue de futurs enregistrements, au studio Bonus Track de Yarol Poupaud, qui faisait la prise de son. J'ai aussi joué ce jour là quelques prises pour mon album "Radio Lee Doo". Celui ci était prioritaire car je devais le publier dans la suite de ma trilogie. Cette partie de batterie est donc restée de coté jusqu'à l'an dernier. Le son me convenait enfin. J'avais enlevé un temps avant la reprise du thème de guitare, juste après le premier refrain. Cette petite nuance qui mange un temps m'avait également donné envie de jouer un très long roulement de batterie sur la reprise finale, avant la coda. Le texte, quant à lui, est devenu une histoire de fille qui, a son mariage, est d'une extrême maladresse envers sa robe, les musiciens, et tout le reste de la fête. J'ai donc joué les guitares, claviers et basse fretless à la suite de la batterie. J'ai chanté. Et une idée, inspirée par les guitares de chez Natas Loves You ( avec qui je jouais de la batterie à ce moment là, en remplacement du batteur absent durant 6 mois ) extrêmement révérbées a résolu un soucis avec la guitare d'accompagnement, souci qui depuis quelques années m'empêchait d'avancer. C'est tout bête mais je n'arrivais pas à choisir entre un couplet avec ou sans guitare. La solution de la reverb lointaine m'a permis de ne faire aucun choix. On entend au loin une guitare, ça me convient. Au sujet des guitares, elles sont enregistrées en stéréo, ce qui m'arrive rarement. Mais comme j'étais à cette époque en train de produire des titres pour les démos de Baptise W Hamon, et que ce dernier me poussait à tenter la stéréo, avec laquelle je suis rarement à l'aise ( trop de largeur, pas assez d'intimité ), j'ai eu envie d'essayer ceci sur Lily Catastrophe. Pour la pochette, j'ai vu passer cette photo de Celine Garnavault ( comédienne de théâtre avec qui je joue dans le spectacle "Play" ) et j'aimais l'ambiance. 
Pour le clip, j'ai demandé à Claire Lily de jouer dedans mais elle manquait de temps. Guillemette Foucard  (April Shower, Dionysos, Victorine) était disponible et je devais récupérer une batterie chez elle. Cette dernière a une passion pour les roues. Elle aime en faire souvent. J'ai proposé qu'ensemble on invente une histoire autour de ça. Elle fait des roues devant moi, et je ne suis pas spécialement au taquet. Ces derniers temps, grâce aux open mics des Inrocks Lab que j'anime avec Victorine un peu partout en France, je fais des sketchs pour le site Konbini qui filme ces évènements. Ces derniers m'ont donné quelques conseils pour mes clips. Comme le "changement de valeur", qui permet de proposer à l'oeil plusieurs angles de vues pour la même scène. Je les remercie car c'est une technique que je ne connaissais pas. Je filme et monte avec un Ipad, pour aller vite, et en attenant d'avoir plus de moyens pour réaliser mes clips, activité que j'adore mais dans laquelle je suis convaincu qu'il est plus important d'avoir des idées et de la technique que du matériel. Ce "changement" de valeur m'a été très utile. Quant à cette technique de clips à outrance, elle m'apprend à aller vite et à tester un maximum d'idées. Je suis encore surpris que mon clip "where the horses run free" soit votre préféré avec un simple plan séquence en voiture, la nuit en noir et blanc. Je pensais que le clip de "old brother John" serait mieux reçu, avec plus de comédie, un beau décor et plein de plans différents. Cette expérience de faire beaucoup de clips rapidement me permet de mieux comprendre mes idées, leur réception, et le temps que cela prend. J'étais étonné en 2010 de voir le peu d'impact qu'avait eu mon clip "lady blue" ( mon dessin animé le plus ambitieux en terme de temps puisque dessiné plan par plan à la main avec Paint, 10 mois de dessins et montage ) alors même qu'il était en page d'accueil chez Ciné Novo, dans le bouquet Orange. Idem pour "My Family". Mon clip le mieux produit, avec de la vidéo, de l'animation, des acteurs, des éclairages, un réalisateur issu de Canal Plus et Itélé, et mon seul clip en télé à ce jour. Pourtant sur internet, ses vues décollaient difficilement à ce moment là, comparativement à "Berenice Panic", single 1/52 de cette année, dont le clip a eu une forte poussée en peu de temps avant de se stabiliser sur le net. Tout ceci me permettra, à long terme, de casser certains mythes inutiles autour du web et des clips. 

Le titre à l'achat chez Itunes ici
Le clip à voir

lundi 18 mars 2013

"SPAIN" (single 11/52-2013)


J'ai enregistré "spain" en 2012 avec l'intention de la jouer de façon metal. Les accords majeurs m'y encourageaient. Mais en cours de route j'ai eu envie de rendre hommage au titre. Nile Rodgers disait qu'une chanson doit avoir une production en rapport avec le titre. Pour "China girl", il ajouta par exemple un riff asiatique. Pour "I'm coming out", une batterie qui met presque une minute à démarrer. Pour "Spain", j'ai ressorti la guitare en bois, et j'ai joué l'accompagnement de façon flamenco. En jouant la batterie, j'enlevais des éléments jusqu'à me rendre compte à quel point la musique flamenco a l'hystérie de la drum and bass. Ce qui m'a donné l'envie d'un clavier basse qui ronronne dans les basses fréquences. J'ai ensuite ajouté des castagnettes, puis un solo de guitare dégueulasse et sur-mixé. Suivi d'un solo de stylophone andalou. Puis un orgue pour soutenir. Le texte parle juste de vacances en Espagne, mais avec le lancinant du chant, on croit que je chante un texte gothique. Cette contradiction m'intéressait.
Sophie Marie Larrouy m'a ensuite fait un clip.

Le clip ici
Le single

lundi 11 mars 2013

"DUBLIN BLUES" (single 10/52)

J'ai enregistré "Dublin blues" en 2012, durant les sessions d'enregistrements de Baptiste W Hamon qui préparait queques nouvelles chansons chez moi à ce moment là. Un enregistrement fort agréable du au fait que je suis fan des chansons de Baptiste mais aussi du au fait que ce dernier me demandait une production très précise à la fois ample, brillante, mais aussi poussiéreuse avec une stéréo étroite. Il savait ce qu'il voulait, et en ce sens, je pense avoir passé quelques semaines à produire sous sa houlette des titres maitrisés, par un auteur très en place dans sa mécanique interne. J'étais impressionné. J'ai beaucoup appris de son gout pour la stéréo étroite. Raf, le trompettiste, faisait des prises, et je jouais les batteries pour Baptiste. "Dublin Blues" a été faite au même moment et j'ai gardé quelques réglages pour ma prise batterie. Ainsi, elle sonne elle aussi un peu comme les sessions de Baptiste. Puis j'ai joué les guitares, puis la contrebasse. Les Coquillages de Cléa Vincent jouaient beaucoup à ce moment là, il m'arrivait de remplacer le batteur, et je me suis retrouvé avec la contrebasse de David ( Coquillages, Cocktail bananas, Grand West ) chez moi. Je pensais utiliser la basse, mais j'ai vu la présence de cet instrument comme un signe. La mélodie de trompette est bien de moi mais c'est la bouche de Raf qui souffle.
Quelques mois plus tard, et même si Baptiste ne connaissait pas mon titre instrumental, je lui ai proposé de jouer au backgammon pour un clip. Nous étions en résidence aux Trois Baudets avec Victorine ( pour qui je jouais la batterie ) quand j'ai proposé à Potandre ( le guitariste de Victorine ) de nous filmer, Baptiste et moi dans le bar du lieu. Les deux m'ont fait confiance, totalement à l'aveugle, sans savoir que j'étais sur le point de publier une série de clips absurdes, souvent en contre emploi de mes singles, en mépris de l'indie pop et de ses codes archi sérieux. Mes amis musiciens sont formidables pour ceci, ils me suivent parfois sans savoir ce qu'il se passera. Je ne remercierai jamais assez le grand nombre de musiciens que j'ai pu rencontrer, avec qui j'ai joués, et qui m'ont accordé plus de confiance que bien des personnages de la production musicale (même si je n'oublie pas la quinzaine de labels qui m'ont publié. Cette phrase allant surtout aux autres structures, petites et grosses, qui m'ont parfois rendu la vie compliquée). Il est vrai que j'aurais rêvé un clip en noir et blanc en travelling mais je n'avais pas envie de faire un mauvais travelling. Une partie de ce jeu que j'adore, le backgammon, me plaisait d'avantage.
L'ironie du sort est apparu aujourd'hui lorsque Baptiste découvrit le titre. Il me lança illico la chanson "Dublin Blues" que je ne connaissais pas, de Van Zandt. Ce qui est fou c'est que Baptiste se retrouve associé dans l'enregistrement et le clip à cette chanson qui porte le même titre qu'une chanson de Van Zandt alors même que Baptiste chante de son coté une chanson hommage à Van Zandt dans son propre répertoire. Il y'a de drôles de hasards, tout de même.
Pour moi, en tout cas, cette chanson évoquait Dublin, et mon dernier voyage, lorsque j'y avais joué en 2011 avec Rivkah. Je donnais un concert solo, je me faisais une joie de découvrir une boite de nuit dans l'hotel même et j'avais enfin vu la statue de Phil Lynott, pris une photo à ces cotés pour la montrer à mon ami sosie Cédric Le Roux ( grand guitariste et copain ) pour finalement avoir un coup de blues incroyable en fin de soirée, après mon concert, comme souvent. Le Dublin Blues donc. Plus tard je découvrais que ce thème était déjà présent dans un autre instrumental à moi, en brouillon sur une cassette de 1997, chez moi, en fouillant. Etrange comme certaines mélodies me hantent.
Le titre ici
La vidéo

lundi 4 mars 2013

"OMNICHORD SONG" single 9/52



Voici mon 9eme single. "omnichord song" est joué à l'omnichord et chant, avec un peu de clavier. Le texte est imagé et la musique assez simple. J'ai enregistré cette chanson en avril 2012. J'ai tourné le clip en septembre 2012 lors d'une résidence du spectacle "Play", d'ailleurs il y'a certains éléments de ce dernier.
CLIP ICI
ACHAT DU TITRE ICI